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Je veux mourir


La mort, une tristesse que je n’ai pas. Quand l’identité n’est pas. La mort, le thème majeur. C’est violent. Très violent.

 

Exister ou ne pas exister. Être ou ne pas être : une culpabilité reliée à la pulsion de mort. Un désir de mort. Car l’objet de désir est trop grand à posséder. Alors oser entrer dans l’angoisse. La conscience de l’abîme, c’est l’angoisse. Le gouffre. L’angoisse de mort est une perte d’objets. Chaque crise amène cette perte.

 

Tourner autour de la mort. Flirter avec elle. C’est encore sentir son poids pour mieux arracher le souvenir éternel de l’unicité. Accepter la mort à tout moment. Accepter inconditionnellement. Pour vivre chaque moment.

 

Permettre de rejoindre votre homme-médecine intérieur. Activer votre propre force thérapeutique. Un moyen parmi d’autres.

Sentir un parallèle possible entre le mouvement en nous et la lecture du texte. Une saisie par la compréhension. Et que cela fasse une unité. Passer de la compréhension du texte à une auto-compréhension de soi-même.

Je suis morte ! L’origine

« C’est la maison du bonheur », annonce son petit dernier lorsqu’il découvre leur nouvelle maison. Quelques jours plus tard, Elle, la mère : « Mais que suis-je entrain de faire ? Qu’est-ce qui m’arrive ? Enfin ! Ressaisies-toi. Elle s’ébroue, comme Froufrou la jument. »

Elle se trouvait dans le garage à chercher une corde pour se pendre. Combien de fois avait-elle imaginé cet instant libérateur de tous les autres, de tous les instants : je suis morte.

A peine l’âge de raison, qu’Elle trouve la vie insupportable. Toute difficulté, contrariété, obtient LA solution. La meilleure. Elle ne voit qu’elle : mourir. Elle sait pertinemment, intuitivement, émotionnellement qu’au ciel tout est pur. Parfait. Tellement mieux.

Sa sœur ainée y est depuis son premier jour de sa venue sur terre. « Coucou, je ne fais que passer. Quelques heures de respirations, histoire de certifier le vivant. » Aussi sec, elle s’en est retournée, au ciel. Trop bien là-haut ! Trop dur ici-bas.

Au berceau, Elle, Elle tourne le dos à la vie, s’abandonne à la mort. Mais LUI, le puissant –qui ne peut rien faire, ne le permet pas. Elle se demande encore pourquoi ? Mais pourquoi n’est jamais la bonne question. Alors, comment ?

A douze ans, avec un couteau de cuisine, Elle supplie sa mère : « Fais quelque chose pour mes frères, ou tu vois celui-là –montrant le couteau ? Puis Elle se le plante dans le ventre. Sa tripaille de gamine. Un hara-kiri.

« Allons, vas-tu me ranger ce couteau ! Ce n’est vraiment pas le moment. » Le moment est toujours celui du travail.

Ado, Elle se voit mourir dans le fleuve de Virginia Woolf. L’Ouse, sa maison à Elle. A vingt cinq ans, son sang s’écoule chaudement dans son bain.

A trente, cadeau de la vie, LUI veut bien la reprendre. Mais eux s’acharnent. Elle restera. Puis à quarante ans, Elle choisira la corde. Mais vous le savez déjà. Et à quarante sept ans, Elle veut. Elle peut vivre. Victoire. Pas si vite papillon. Elle est encore dans la chrysalide.

 

Enfant de remplacement, sa vie n’a pu prendre comme greffe. Elle nait pas. Elle est sans existence. Juste bousculée par la vie. Malgré Elle ?

 

Et si en fait Elle avait choisi de venir sur cette terre. Choisi de s’incarner. Qui sait ? Elle a tellement voulu cette mort. Ca l’a rendu plus vivante que jamais. A vouloir la mort on la fait fuir. Alors qu’on meurt d’en avoir peur. La vraie question est de vouloir vivre. Le combat est dans l’existence. La Vie, Elle, est donation, sublime !

 

Vouloir se suicider est toujours une mauvaise réponse, sans aucune exception, à de bonnes questions ! Et quid de la prochaine vie, quand le suicide a été concrétisé, toujours par trop de souffrance, trop de Non sens ? Une offense à soi même ? Quelle souffrance encore ? Quel chemin d’humanité ? Un possible chemin : accueillir, s’accueillir reconnaitre, plonger, ne plus résister, ne pas juger, s’abandonner, accepter, aimer, remercier, se pardonner : V I V R E !


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